NOS ÉQUIPES DE RECHERCHE SUR LE PONT

Pandémie, confinement, virus, distanciation sociale, variant, des mots maintes fois entendus dans les médias. Mâtinées d’anxiété ou synonymes de confusion, ces expressions occultent une réalité scientifique riche et pleine d’espoir qui se joue derrière les portes des laboratoires du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM).

Dès mars 2020, nos équipes ont bousculé leur programmation de recherche pour mettre sur pied plus de 90 projets ou essais cliniques capables de répondre aux questions scientifiques soulevées par la pandémie. De quoi générer et partager des connaissances en immunologie, en épidémiologie ou en santé publique nécessaires pour lutter à l’échelle planétaire contre le virus SRAS-CoV-2, responsable de la pandémie de COVID‑19.

Virus et variants dans la ligne de mire

En étroite collaboration avec Héma‑Québec, l’équipe du virologue Andrés Finzi a, par exemple, mis au point des tests de sérologie qui détectent la présence d’anticorps ciblant la « clé » du virus afin d’avoir une idée plus précise de la progression de l’épidémie au Québec.

Notre chercheur étudie entre autres la réponse immunitaire des personnes vaccinées contre le SRAS-CoV-2 et ses variants. Plusieurs études, dont celles d’Andrés Finzi, ont montré une diminution de la capacité des anticorps générés par les vaccins à neutraliser le virus.

Malgré ce phénomène inquiétant pour la stratégie vaccinale, le scientifique a pu apporter un bémol de taille : les anticorps peuvent appeler en renfort d’autres cellules du système immunitaire capables de combattre le virus, muté ou non.

Aujourd’hui, il travaille à concocter un cocktail d’anticorps bénéfiques qui pourrait constituer la base d’un futur traitement contre la COVID‑19.

Au-delà de la recherche fondamentale, de nombreux efforts ont aussi été menés en recherche clinique. Par exemple, le Dr Daniel E. Kaufmann, en collaboration avec les chercheurs Nicolas Chomont et Andrés Finzi, a mis au point un modèle basé sur trois paramètres (charge virale, âge, sexe) qui permet d’identifier les patients qui mourront de COVID‑19.

De son côté, la Dre Catherine Larochelle et son équipe ont montré que de multiples dérèglements immunitaires sont spécifiquement liés à l’infection par le virus, ainsi qu’à la gravité de la COVID-19. Cibler les patients plus à risque de développer une forme grave de la COVID-19 grâce à une prise de sang, cela pourrait être possible à terme.

Cette avancée est le résultat d’un effort collectif de plusieurs dizaines de personnes, impliquées en recherche et en clinique au CHUM, qui ont participé à cette étude et à la biobanque québécoise de la COVID‑19.

Quant à la chercheuse Nathalie Grandvaux, elle a été nommée codirectrice du Réseau québécois COVID par les Fonds de recherche du Québec. Elle coordonnera les efforts de recherche au niveau provincial, afin d’accélérer les découvertes et de mieux préparer le Québec à faire face à la prochaine pandémie.

De son côté, la Dre Catherine Larochelle et son équipe ont montré que de multiples dérèglements immunitaires sont spécifiquement liés à l’infection par le virus, ainsi qu’à la gravité de la COVID-19. Cibler les patients plus à risque de développer une forme grave de la COVID-19 grâce à une prise de sang, cela pourrait être possible à terme.

Cette avancée est le résultat d’un effort collectif de plusieurs dizaines de personnes, impliquées en recherche et en clinique au CHUM, qui ont participé à cette étude et à la biobanque québécoise de la COVID‑19.

Quant à la chercheuse Nathalie Grandvaux, elle a été nommée codirectrice du Réseau québécois COVID par les Fonds de recherche du Québec. Elle coordonnera les efforts de recherche au niveau provincial, afin d’accélérer les découvertes et de mieux préparer le Québec à faire face à la prochaine pandémie.

Veiller sur les plus vulnérables

Saviez-vous qu’au pays 20 % de la population adulte souffre de douleur chronique? Les chercheuses Manon Choinière et Gabrielle Pagé, ainsi que leur postdoctorante, Lise Dassieu, se sont intéressées aux impacts de la pandémie sur la vie de ces milliers de personnes. Objectif? Déterminer comment cette source supplémentaire de stress influence leurs douleurs, leur qualité de vie ou leur bien-être émotionnel.

Un pan de la recherche explorée aussi par la chercheuse, Isabelle Doré. Avec la chercheuse Mélanie Dieudé et le patient partenaire Sylvain Bédard, elle documente les conséquences de la COVID‑19 sur les saines habitudes de vie et sur la santé mentale des personnes immunosupprimées, qu’elles soient receveuses de greffe, de tissus ou de cellules souches.

Le milieu hospitalier québécois n’a pas non plus échappé à la loupe de nos équipes de recherche. Pour aider le personnel hospitalier à veiller sur son bien-être psychologique, le Dr Nicolas Bergeron et Steve Geoffrion, chercheur au centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, ont lancé en mai 2020 une application mobile d’autosurveillance des réactions de stress. Ils ont montré que 85 % du personnel hospitalier s’adapte bien malgré des conditions difficiles.

À l’échelle canadienne, Yan Kestens et ses collègues de l’Université de Montréal, eux, s’attardent à mieux comprendre comment nos activités, nos interactions sociales et notre santé mentale auront été affectées pendant et après la crise sanitaire.

Une reconnaissance de premier plan

Lors des derniers concours de financement provinciaux et fédéraux, les équipes de recherche du CRCHUM ont connu beaucoup de succès. Les Drs Marie-Pascale Pomey, Cécile Tremblay et Michaël Chassé ont notamment obtenu 2,3 millions de dollars des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) pour leurs projets retenus dans le cadre de l’intervention de recherche rapide contre la COVID-19.

Afin de rédiger une série de guides pratiques nationaux pour répondre aux besoins urgents des personnes utilisatrices de drogues lors de la pandémie, la Dre Julie Bruneau s’est vue octroyée une subvention de 1 M$ de la part des IRSC.

De leur côté, Nathalie Grandvaux et Andrés Finzi ont reçu 1,8 M$ de la Fondation canadienne pour l’innovation et du gouvernement du Québec afin d’acquérir de nouveaux équipements pour le laboratoire de niveau de confinement 3. Cette infrastructure répond aux normes internationales les plus strictes. Notre relève scientifique s’y forme à la manipulation et à l’étude de virus ou au développement d’antiviraux et de vaccin. Ce financement nous permet d’augmenter la capacité de recherche du Québec sur la pandémie actuelle et les futures.

Sur le plan provincial et national, plusieurs chercheuses et chercheurs du CRCHUM informent et conseillent les instances dirigeantes, que ce soit au ministère de la Santé et des Services sociaux, aux Fonds de recherche du Québec, à l’Université de Montréal, à la Chambre des Communes ou au travers de différents comités nationaux s’intéressant à l’infection par le SRAS-CoV-2, la vaccination et l’immunité.

Mobiliser nos connaissances, partager notre savoir, nous impliquer de près dans les décisions touchant la santé publique, la surveillance des variants ou les politiques vaccinales fait partie de notre façon d’envisager la science. Avoir l’audace de chercher plus loin pour faire profiter au plus grand nombre des retombées de nos recherches.

Les faits scientifiques d’abord!

La désinformation s’est infiltrée partout. Dans les médias, dans les réseaux sociaux, dans nos vies quotidiennes.

Comme le rappelle justement Vincent Poitout, directeur de la recherche du CHUM dans son entrevue, « dans certains médias, certains scientifiques, sous couvert de leur titre, se sont prononcés sur des sujets qu’ils ne maîtrisaient pas. Les pseudo-experts : c’est le véritable danger, selon moi. Leurs propos ont le malheur d’alimenter les tribunes complotistes et de contribuer à la désinformation. »

Pour lutter contre les fausses nouvelles, de nombreux chercheurs et chercheuses du CRCHUM ont pris la parole avec justesse et sobriété pour communiquer à leurs concitoyens des faits scientifiques validés dans un langage accessible. Que ce soit dans des quotidiens populaires, des émissions de radio ou de télé grand public.

Un devoir collectif, une responsabilité individuelle partagée par chacun de nos scientifiques qui ont permis à la science de dialoguer avec la société. En toute fraternité.

Dans notre lutte contre la désinformation, suivez-nous sur les médias sociaux.

     

 
Les faits scientifiques d’abord!

La désinformation s’est infiltrée partout. Dans les médias, dans les réseaux sociaux, dans nos vies quotidiennes.

Comme le rappelle justement Vincent Poitout, directeur de la recherche du CHUM dans son entrevue, « dans certains médias, certains scientifiques, sous couvert de leur titre, se sont prononcés sur des sujets qu’ils ne maîtrisaient pas. Les pseudo-experts : c’est le véritable danger, selon moi. Leurs propos ont le malheur d’alimenter les tribunes complotistes et de contribuer à la désinformation. »

Pour lutter contre les fausses nouvelles, de nombreux chercheurs et chercheuses du CRCHUM ont pris la parole avec justesse et sobriété pour communiquer à leurs concitoyens des faits scientifiques validés dans un langage accessible. Que ce soit dans des quotidiens populaires, des émissions de radio ou de télé grand public.

Un devoir collectif, une responsabilité individuelle partagée par chacun de nos scientifiques qui ont permis à la science de dialoguer avec la société. En toute fraternité.

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